Suivre et évaluer

 

Le plan de déplacements étant un processus cyclique, il ne s’arrête pas avec la mise en œuvre des premières mesures. Un bon suivi est nécessaire dans trois domaines :

 

 

  1. La distribution d’informations et une sensibilisation constantes : pour garder mobilisés les employés et pour être au courant des modifications des données de base. 
  2. Un bon suivi organisationnel :

 

a)    Suivi de la mise en œuvre des premières mesures

b)   Organisation quotidienne des mesures mises en place

c)   Développement du plan ;

d)   Adaptation du plan si nécessaire

e)  Eventuelle extension du plan à d’autres domaines d’action, d’autres sites, d’autres groupes cibles

 

3.  L’évaluation continuelle du plan. L’évaluation peut se faire dans et sur n’importe quelle phase du processus décisionnel. Elle peut se faire tant sur la manière dont une action a été réalisée que sur les résultats. Ces derniers peuvent être quantitatifs, mais, au début surtout, ils seront surtout qualitatifs. L’évaluation ne doit certainement pas dévaloriser le plan et ses résultats. Elle sert surtout à le perfectionner.

 

 

Un bon suivi est nécessaire, notamment pour les raisons suivantes :

 

1)     Les employés ne vont pas changer immédiatement de comportement, il faut continuellement promouvoir les moyens de déplacement alternatifs et les mesures prises (promotion constante).

2)  Le plan n’est jamais réalisé entièrement dès son lancement, il faut donc assurer un bon suivi sur le plan organisationnel, c’est-à-dire :

 

a) Assurer le suivi des réalisations

b) Constamment adapter le plan aux nouvelles situations. Le profil de mobilité et le profil d’accessibilité ne sont pas des constantes

c) Explorer les possibilités de développement du plan, et éventuellement étendre le plan à d’autres groupes cibles ou à d’autres entreprises

 

Une raison de l’insuccès de certains plans de déplacements est à chercher dans l’essoufflement plus ou moins rapide de la dynamique avec le temps. En effet, après une forte mobilisation souvent observée durant les premiers mois de l’étude, le processus perd petit à petit de son énergie. Seules les mesures prises au début sont maintenues, et plus aucune nouveauté ou relance n'apparaissent. 

 

La cellule de mobilité et son coordinateur sont, par leur existence, une première barrière contre cet essoufflement, mais ce n’est pas suffisant. Il faut en plus que les actions et services qu’ils distillent soient récurrents et prolongés. La sensibilisation du personnel et d'éventuels autres publics cibles du plan doit être permanente et non limitée à la mise en route de celui-ci.

 

 

Quels bénéfices tire-t-on d’une sensibilisation permanente ?

 

1)  Les bases de données créées dans le cadre du plan ainsi que les informations diffusées sont régulièrement mises à jour.

2)  Les nouveaux arrivants et les personnes nouvellement intéressées peuvent être intégrées dans un processus actif

3)   La sensibilisation peut reposer sur les succès engrangés durant la mise en œuvre du plan et, de la sorte, alimenter la motivation du personnel.

 

 

M Il ne suffit pas qu’une décision soit prise pour qu’une mesure prenne véritablement effet. Il est évident que quelqu’un doit suivre la mise en œuvre du plan de réalisation, et s'assurer que chaque personne ou instance impliquée assume ses responsabilités.

 

Exemple

 

Si l’entreprise a décidé d’accorder des places de parking réservées aux covoitureurs, il y a toute une série d’étapes pratiques qui doivent être parcourues avant de pouvoir lancer et promouvoir le système : établissement d’un règlement d’utilisation, marquage des places, promotion, inscription des candidats et distribution de badges… Très souvent, plusieurs services à l’intérieur de l’entreprise sont impliqués dans ce processus.

 


Pour mener à bien ce suivi organisationnel, il y a trois outils essentiels.

 

• Il est recommandé de tenir à jour des bases de données dans lesquelles on retrouve toutes les informations nécessaires à un bon suivi :

 

• Idéalement, le comité d’accompagnement formé pendant le processus décisionnel devrait rester en place et continuer à se réunir pour suivre les premières réalisations et le développement du plan.

 

• En particulier pour les mesures décidées mais pas encore mises en place, il faudra aussi poursuivre les contacts et les négociations avec les partenaires internes et externes qui peuvent contribuer à leur réalisation.

 

 

L’évaluation

 

Pour que le PDE reste efficace ou pour pouvoir intervenir efficacement si ce n'est pas le cas, il faut régulièrement l’évaluer. Cette évaluation peut porter tant sur la totalité du PDE que sur une mesure spécifique. Quand on évalue le PDE ou une de ses mesures, il s’agit en fait de retourner à la mission initiale  du projet et de se demander si le résultat obtenu à un certain moment correspond plus ou moins aux objectifs initiaux.

 

L’évaluation peut se faire sur différents aspects ou à différents stades de la réalisation du PDE ou d’une mesure. Pour chaque aspect ou stade, plusieurs critères d’évaluation et plusieurs manières de mesurer le résultat peuvent être utilisés.

 

 

( Critère et manière d'évaluer Ï)

 

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